Beauverd Gustave
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Biografie:
geboren in Genf (Schweiz)
gestorben in Clarens (Schweiz)
Section Genevoise.
(+) GUSTAVE BEAUVERD.
(1867-1942.)
Le récent décès de Gustave Beauverd, Docteur honoris causa de l'Université de Genève, est une grande perte pour la science et l'alpinisme.
La vie de ce vétéran est un magnifique exemple de ce que peuvent leb travail et la persévérance mis au service de dons excep-tionnels.
Né le 20 mars 1867 d'une modeste famille vaudoise étable à Genève, Beauverd com¬menca son activité pratique comme apprenti lithographe; puls il s'initia à la gravure sur bois à l'Ecole des Arts industrels. De 1891 à 1897, nous le trouvons à Ardon (Valais) dans les ateliers Martin, qui s'occupaient de xylographie industrielle. De retour à Genève, il fut employé chez SADAG en qualité de Destillateur.
C'est en 1900 que Beauverd, déjà fort connu comme herborisateur et botaniste, se vit offrir e poste de conservateur de l'Herbier Boissier, une des plus importantes colections botaniques particulières du monde, instalée h Chambésy, aux portes de Genève. C'est alors que sa carriere fut fixée, et qu'il put donner toute sa mesure. Pendant quarante ans d'un travail acharné, il classa, dessina, publia, enrichissant sans cesse les collections par ses innombrables herborisations et par des échanges avec e monde entier, et forgeant ainsi un instrument de travail scientifique qui a affermi le renom de Geneve comme centre botanique.
En 1918, l'Herbier Boissier fut remis par la famille Barbey-Boissier 8 l'Université de Genève, qui, en 1925, décerna à Beauverd le grade si envié de docteur h. c.
En 1940, la maladie atteint le robuste septuagénaire; il se retire à Clarens pour prendre un repos relatif; c'est là que la mort vint le terrasser le jour qui précédait son 75e anniversaire, et qu'un cortège d'admirateurs et d'amis l'accompagna au champ du repos.
Beauverd entra en 1893 dans la section Monte-Rosa, où il se fit rapidement apprécier pour sa science, sa jovialité et ses multiples talents. Correspondant de l'Echo des Alpes, puis vice-president, narrateur original, dessinateur minuteux, aquarelliste expert, il a donné à l'Echo et aux Alpes de nombreux récits de courses, des chants dont il composait es paroles et la musique, des articles de géographie botanique abondam-ment illustrés par luimeme.
Transféré en 1899 à la section genevoise, il y fonctionna comme membre du Comité de l'Echo des Alpes et de la Commission des collections.
Pour apprécier comme il convient les débuts de la carrière d'alpiniste de Beauverd, vers 1884, il faut rappeler ici dans quelles conditions spéciales les courses de montagne pouvaient alors se faire en partant de Genève. La Savoie commencait à peine à s'ouvrir au tourisme; les chemins de fer pour Annecy, pour Cluses et Chamonix, le tramway de Samoens n'existaient pas; la bicyclette n'était pas inventée, les diligences rares et chères. Les ateliers et bureaux restaient ouverts jusqu'au samedi soir; les vacances étaient presque inconnues.
Pour gagner le Mole ou Soudine, il fallait partir à pied le samedi soir vers 8 ou 9 heures et abattre vingt-cinq kilomètres de route pour atteindre les premiers contreforts ; puis, I'ascension faite, il fallait rentrer pedibus cum jambis.
Les courses a`Marcelly, aux Vergys, au Buet étaient de véritables voyages. Le séjour de Beauverd en Valais est rempli d'excursions tout aussi pénibles. Les quelques instants passes au sommet étaient payés de lourdes fatigues; mais l'enthousiasme était si grand de découvrir la montagne!
Les principales publications de notre ami se rapportent naturellement à la botanique; il en existe plusieurs centaines, parmi lesquelles il faut citer l'importante Monographie des Melampyrum, qui lui valut le prix de Candolle, et le Massif de la Tournette, gros volume consacré à la géographie botanique des environs d'Annecy, couronné par le prix de Claparède.
En 1894 déjà, l'Echo des Alpes publie le récit d'une course au Wildhorn, puis, dans les années suivantes, des poésies montagnardes et des chants dont il avait écrit la musique et les paroles. En 1923, c'est un grand article, une étude sur «e paysage alpestre et son interprétation botanique qu'illustraient des dessins d'une finesse remarquable.
Il a donné aux Alpes les quatre études suivantes, illustrées par ses croquis ouses peintures : Une plante mal connue: L'Edelweiss; Quelques fleurs de Graechen ; Croquis de la Vanoise fleurie; L'Odysée de quelques plantes valaisannes.
Le Club alpin suisse gardera de Beauverd, qui lui a appartenu 49 ans, le souvenir d'un collègue érudit, d'un travailleur infatigable.
E. St.
Quelle: SAC Die Alpen Jahrgang 18, 1942, Seite 119-120
Geboren am:
20.03.1867
Gestorben am:
19.03.1942