Guisan Henri
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Biografie:
HENRI GUISAN
1874- 1960
General HenriI Guisan was an Honorary Member of the Alpine Club, to which he was elected in 1948. He was born on October 21. 1874, in Mezieres, Canton Vaud, and was educated at the local school and in Lausanne. He also took a course in Agriculture at Hohenheim in the Wurtemburg and as a result he was able to introduce modern methods of farming when he took over his large farm in Chesalles-sur-Oron.
Although a soldier, he never lost his background influence as a farmer, and it gave him a great capacity for mixing with people. This stood him in good stead when he became a leading Army Commander; the too-Prussian outlook in the Swiss Army was reformed by him and he established almost literally innumerable contacts with officers and men and their families.
His prestige, therefore, was immense, when on August 30, 1939, the National Assembly appointed him Commander-in-Chief with the rank of General; in peace-time, normally, the highest rank in the Swiss Army was Colonel. It fell to his lot to show resistance to German demands upon Switzerland in 1940 and it was a very personal triumph on his part. Sir Gavin de Beer has described the event as follows:
When Italy came into the war, Petain's France fell, and Switzerland was entirely surrounded by totalitarian tyranny. General Guisan sensed the necessity for touching the hearts as well as the minds of his countrymen. On that same meadow of Rütli, by the lake of Lucerne, where 649 years previously the three founding fathers of the Swiss Confederation swore their original oath, General Guisan convened the civic and military heads of the Swiss state, and under the colour of Battalion No. 87, the Battalion of Uri, a nice compliment to the cradle of Switzerland, he made them swear again to resist the aggressor to the end. It was a great achievement of psychological warfare to succeed in convincing the German General Staff that it was not worth their while to attack Switzerland.
Dr. L. Seylaz writes of General Guisan as follows:
Le 7 avril dernier le général Guisan est décédé à Verte Rive pres Lausanne, après quel-jours de maladie, á l'âge de 86 ans. Le pays a fait de ses obsèques une manifestation nationale profondement émouvante.
Normalement, l'armée suisse n'a pas de général; le grade le plus élevé est celui de colonel. Ce n' est que lorsque les événements appellent une mobilisation de guerre que l'Assemblée fédérale Conseil national et Conseil des Etats réunis nomment un général, chef superieur de l'armée. Aussi l'homme désigné pour cet honneur et cette responsabilité est-il l'objet d'une consideration toute particulière.
Par la maniere dont il s 'est acquitté de la tâche à lui confiée en août 1939, par son attitude et son action au cours de la guerre, Durant ces sombres années oû la Suisse, minuscule îlot de paix au centre de l'Europe en feu, semblait d'un instant à l'autre menacée d'invasion, Henri Guisan a porté le prestige de ce grade unique à un point encore jamais atteint. Il a réussi ce miracle de faire l'unanimité autour de lui, de gagner la confiance totale, l'estime et le respect non seulement de toute l'armée, mais de toute la nation, sans distinction de race, de langue et de confession.
Lorsque, en juin 1940, après l'invasion de la Hollande, de la Belgique, du Danemark et de la Norvège, après l'effondrement de la France, la Suisse pouvait légitimement trembler pour son intégrite, que les coeurs vacillaient, qu'on sentait passer parfois un vent de panique, que certains esprits décontenancés par l'ampleur du désastre, hésitaient sur la voie à suivre et auraient incline a dire 'oui, a ce qui leur paraissait être la voix du destin, le génral Guisan prit le parti de la fermeteé. Le 25 juillet 1940, il réunissait au Rütli, ce berceau de la Confédération suisse, les officiers supérieurs et là, clans une cérémonie émouvante que les assistants n'oublieront jamais, illeur rappela que, chargé de défendre l'indépendance du pays, il comptait sur leur loyalisme, leur dévouement total pour protéger et maintenir cette indépendance et poursuivre la lutte jusqu'au bout, sans céder ni se prêter aux compromis. L'effet de ces paroles fut immense et décisif. Il ranima l'optimisme, raffermit les courages et cristallisa les forces de résistance. Et pour faire comprendre que ce n'étaient pas là de vaines phrases, il exposa le plan que l'écrivain Eugène Rambert avait préconisé jadis clans son ouvrage Les Alpes suisses: faire des Alpes “notre forteresse”. Ce fut la création du fameux Réduit national, vaste camp fortifié s 'étendant du Léman jusqu 'au Luziensteig, et dont toutes les avenues, toutes les entrées furent solidement verrouillées. Pour rendre l'armée plus apte à le défendre, à lutter jusque sur les sommets et les hauts cols des Alpes, on donna plus d'importance aux brigades alpines, on créa les cours alpins vraies écoles d'alpinisme oû des milliers de soldats-citoyens furent initiés à la practique de la haute montagne. La stricte discipline militaire, sans être relâchée, y était beaucoup plus souple; soldats et officiers, sous la conduite de guides compétents, attachés à la même corde, animés du même esprit, y formaient une véritable équipe, et en revenaient enthousiasmés. Sans être lui-même un grand grimpeur il a naturellement comme tous les Suisses fait des courses en montagne et des ascensions le général Guisan a done énormément contribué a la connaissance et au développement de l'alpinisme et a bien mérité du Club alpin. C'est pourquoi, et en hommage de reconnaissance à son patriotisme inébranlable, 1' Assemblée des délégués de 1946 à Montreux l'avait acclamé member d'honneur du Club Alpin Suisse.
Quelle: Alpine Journal Volume 65, 1960, Seite 264-266
Geboren am:
21.10.1874
Gestorben am:
1960